Publié dans Editorial

Pilier du développement

Publié le lundi, 09 septembre 2024

Du 17 au 20 septembre aura lieu le « Salon de l’agronomie » à l’ESSA. Un évènement de taille que le monde agricole mise dans son sens le plus noble du terme. 
Madagasikara un pays à vocation agricole ne peut que s’en féliciter de l’opportunité offerte à travers ce Salon. Une initiative à louer dans la mesure que l’agriculture se trouve en ces temps-ci à la croisée des chemins. Elle est en train de se donner un nouveau souffle. Selon les explications des organisateurs, entre autres les ingénieurs agronomes sortant de l’Ecole nationale supérieure des sciences agronomiques (ESSA), le « Salon de l’agronomie » sera l’occasion par excellence de mettre en avant les dernières innovations dans ce domaine-clé. 

L’Ecole supérieure des sciences agronomiques (ESSA) de l’Université d’Antananarivo forme chaque année une centaine d’ingénieurs agronomes qui, en fait, sont des artisans de la nouvelle technologie au service du développement du monde agricole du pays. C’est une grande école parmi les meilleures en Afrique. En effet, l’ESSA peut être fière d’être une référence académique continentale  dans le domaine du cursus de formation orientée vers les sciences de l’agronomie. Il fut un temps à cause de la vicissitude de l’Histoire du pays, la formation agricole a été quelque peu reléguée au second plan. Durant la Deuxième République, les infrastructures scolaires destinées à former des élèves du secondaire aux techniques agricoles ont été laissées à l’abandon voire disparurent. A Ambatobe, le seul lycée agricole, digne de ce nom, végétait. Les catastrophes économiques et financières de l’époque n’avaient pas permis à faire fonctionner normalement ces établissements. Les dirigeants de l’époque, la Deuxième République, privilégiaient la construction des écoles d’enseignement général. Des « Sekoly fanabeazana fototra » (SFF) dans chaque Fokontany, des Collèges d’enseignement général (CEG) SAFF 2 dans chaque Firaisampokontany, des Lycées d’enseignement général SAFF 3 dans chaque Fivondronampokontany et des Centres universitaires régionaux (CUR) pour chaque Faritany. Et on oublie les écoles agricoles. Rien d’étonnant si le pays manquait de techniciens agricoles pour accompagner les paysans sur terrain. Résultats, la production agricole baissait drastiquement et l’autosuffisance alimentaire disparait de Madagasikara. Ce que le pays subit actuellement. C’est une honte nationale qu’un pays à vocation agricole souffre d’insuffisance alimentaire.
Depuis quelques années, en deux décennies, le régime en place s’efforce de faire renaître l’agriculture de ses cendres. L’initiative prometteuse comme ce Salon qui devra avoir lieu ce 17 au 20 de ce mois est à encourager. Les ingénieurs agronomes formés à l’ESSA, a l’origine de ce Salon veulent apporter leur expertise acquise à l’Ecole en se mettant au service de l’agriculture. Il s’agit là d’une  contribution notable au développement. Ils démontrent ainsi le rôle essentiel de l’agriculture comme étant le pilier du développement.
Le vieux débat d’école relatif à la question quelle priorité à adopter entre l’industrie et l’agriculture ne devrait pas se poser. La Grande île dont plus de 75 % de la population vivent dans le monde rural et donc l’agriculture est la principale activité économique qui doit mettre en avant les efforts afin de gagner la bataille de l’autosuffisance alimentaire. En effet, quand la production agricole dont en premier lieu le riz progresse et atteint les niveaux des années 60 et 70 sinon plus, on pourra garantir une assise de base pour le développement économique.
Ndrianaivo

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Editorial

  • Parcours du combattant
    La session des examens du baccalauréat 2025 débute ce jour. Le bac porte en lui seul cette spécificité, il est le dernier examen officiel de l’enseignement secondaire tout en étant le premier diplôme officiel de l’enseignement supérieur. En quelque sorte, le bac est le bout du tunnel du parcours du combattant des potaches, collégiens et des jeunes du lycée. La fin du parcours des études du premier et du second cycle. Un long parcours, quinze ans en moyenne, où les parents eux-mêmes ont dû s’exécuter à des exercices de gymnastique parfois périlleux ou difficiles sinon éreintants.

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